HDR
Habilitation à diriger des recherches.
Philippe XU
Le mercredi 18 janvier 2023 à 9h, à l’université de technologie de Compiègne (Centre d’innovation).
Membres du jury :
Membres du jury :
- M. Philippe Bonnifait, professeur des universités, université de technologie de Compiègne, laboratoire Heudiasyc, examinateur
- M. Roland Chapuis, professeur des universités, université Clermont-Auvergne, institut Pascal, rapporteur
- Mme Véronique Cherfaoui, professeur des universités, université de technologie de Compiègne, laboratoire Heudiasyc, examinatrice
- M. Luc Jaulin, professeur des universités, ENSTA Bretagne, Lab-STICC, Brest, rapporteur
- Mme Sylvie Le Hegarat-Mascle, professeur des universités, ENS Paris-Saclay, SATIE, rapporteur
- M. Miguel Ángel Sotelo Vázquez, professeur, university of Alcala, examinateur
- M. Christoph Stiller, professeur, Karlsruher Institut für Technologie, examinateur
Invité : M Javier Ibanez-Guzman, Renault
Résumé :
Le développement de véhicules autonomes a fait l’objet de nombreux travaux de recherche au cours des dernières décennies. À travers des démonstrations et évènements notables comme le DARPA Grand Challenge, qui s’est tenu au début des années 2000, l’exposition au grand public n’a cessé de croître. Malgré des progrès scientifiques remarquables, des avancées technologies et des investissements conséquents de grands industriels, vingt ans plus tard, de nombreux verrous existent toujours et rendent le déploiement des véhicules autonomes encore bien incertain.
L’un des nombreux enjeux mis en exergue par les véhicules autonomes concerne la sécurité routière. Comparé à un conducteur humain, qui peut être distrait, fatigué ou ne pas respecter le code de la route, volontairement ou pas, le véhicule autonome est prôné comme une alternative plus sûre. Bardé de capteurs, comme des caméras, des lidars ou autres radars, le véhicule autonome serait plus précis dans sa perception de l’environnement et pourrait avoir un temps de réaction plus court qu’un conducteur humain. Bien que les capteurs équipant de nombreux prototypes de véhicules autonomes permettent en effet une perception plus fine de l’environnement de conduite, notamment en termes de champ de vision, à 360 degrés, d’estimation de distance ou encore de vitesse, le traitement de ces données pour aboutir à une compréhension sémantique de la scène de conduite reste encore loin des capacités cognitives humaines. Le niveau de compréhension par un humain d’une situation de conduite, en particulier à travers des interactions, notamment sociales, entre les différents usagers de la route, reste encore bien au-delà de ce dont sont capables les intelligences artificielles actuelles.
Pour pouvoir prétendre atteindre, voire hypothétiquement surpasser, le niveau d’un conducteur attentif, le véhicule autonome doit pouvoir mettre en évidence des capacités hors de portée d’un humain. Une des pistes les plus prometteuses concerne la capacité d’un véhicule autonome à pouvoir échanger des informations, à travers des communications sans fil, avec d’autres usagers de la route ou bien avec une infrastructure coopérative. Par le biais de cette faculté, un véhicule autonome pourrait percevoir l’environnement bien au-delà de la portée de ses capteurs, et également au-delà de ce que pourrait voir un conducteur humain. Le véhicule autonome pourrait alors non seulement anticiper plus tôt des situations dangereuses, mais pourrait aussi se coordonner en amont avec les autres usagers pour gérer de manière coopérative des situations de conduite complexes.
Le contexte du Grand Cooperative Driving Challenge (GCDC’16), une compétition européenne à laquelle le laboratoire Heudiasyc a pris part en mai 2016, a démontré l’efficacité d’une coopération entre véhicules autonomes à travers des scénarios de conduite complexes comme la fusion de deux voies de circulation ou encore le franchissement d’une intersection. Cette expérience a cependant également mis en exergue de nombreux verrous scientifiques et technologiques à résoudre avant de pouvoir espérer un déploiement à plus grande échelle. En particulier, la gestion des incertitudes des informations est fondamentale pour garantir la sûreté du système, et cela devient encore plus critique dès lors que ces informations sont amenées à être communiquées à d’autres agents. Se pose alors la question de la quantification de l’intégrité des informations au sein du système, notamment à quel point elles peuvent être trompeuses et amener à une situation dangereuse.
La problématique de l’intégrité a été abordée sous plusieurs angles pour des tâches de localisation, perception, fusion d’information ou encore pour la construction d’une représentation intègre de l’environnement routier. Cette thématique est au coeur du laboratoire SIVALab, laboratoire commun entre Renault et Heudiasyc (UTC/CNRS), mais également de plusieurs projets de recherche (ESCAPE, ERASMO, TORNADO).
Hicham Lakhlef
Le vendredi 3 décembre 2021 à 10h à l’université de technologie de Compiègne (amphi du centre d’innovation).
Membres du Jury :
- M. Abdelmadjid Bouabdallah, professeur des universités, université de technologie de Compiègne,
laboratoire Heudiasyc, examinateur - M. Walid Dabbous, directeur de recherche, INRIA Nice, Sophia Antipolis, rapporteur
- M. Pascal Lorenz, professeur des universités, université de Haute Alsace, Colmar, rapporteur
- Mme Nathalie Mitton, directrice de recherche, INRIA Lille, Villeneuve‑d’Ascq, rapporteur
- M. Dritan Nace, professeur des universités, université de technologie de Compiègne, laboratoire
Heudiasyc, examinateur - M. Sébastien Tixeuil, professeur des universités, université Pierre et Marie Curie, LIP6, Paris,
examinateur
Reine Talj
Le vendredi 5 avril 2019 à 14 h en amphi L103 (Centre Pierre Guillaumat – Université de technologie de Compiègne)
Membres du Jury :
- M. Michel Basset, professeur des universités, école nationale supérieure d’ingénieurs Sud Alsace,
université de Haute-Alsace, laboratoire MIPS, Mulhouse - M. Philippe Bonnifait, professeur des universités, université de technologie de Compiègne,
laboratoire Heudiasyc - M. Ali Charara, professeur des universités, université de technologie de Compiègne, laboratoire
Heudiasyc - M. Luc Dugard, directeur de recherche, université Josepf Fourier, GIPSA-Lab, Saint-Martin d’Hères
- Mme Isabelle Fantoni, directrice de recherche, école centrale de Nantes, laboratoire LS2N, Nantes
- M. Dominique Meizel, professeur émérite, université de Limoges, XLim
- M. Xavier Moreau, professeur des universités, université de Bordeaux, laboratoire IMS, Talence
Jérôme De Miras
Le vendredi 8 mars 2019 à 10 h en GI042 (Bâtiment Blaise Pascal – Université de technologie de Compiègne)
Membres du Jury :
- M. Ali Charara, professeur des universités, université de technologie de Compiègne, laboratoire Heudiasyc
- Mme Véronique Cherfaoui, professeur des universités, université de technologie de Compiègne, laboratoire Heudiasyc
- M. Luc Dugard, directeur de recherche, laboratoire Gipsa-lab, Saint-Martin d’Hères
- M. Ahmed El Hajjaji, professeur des universités, université de Picardie Jules Verne, laboratoire de modélisation, information et systèmes, Amiens
- Mme Isabelle Fantoni, directrice de recherche, université de Nantes, laboratoire des sciences numériques de Nantes
- M. Dominique Meizel, professeur émérite, université de Limoges, laboratoire Xlim, Limoges
- M. Pascal Morin, professeur des universités, université Pierre et Marie Curie, institut des systèmes intelligents et de robotique, Paris
Résumé :
De la modélisation à la commande sans modèle
Dans le domaine de la commande des systèmes dynamiques, on trouve le triptyque bien connu : modélisation, observation, loi de commande.
La modélisation est une étape préliminaire qui permet de créer une représentation des systèmes considérés, de s’approprier leurs propriétés et spécificités.
Cela passe par une phase de mise en équation – différentielles – en utilisant, dans la plupart des cas, les lois de la physique.
Ces équations sont des objets manipulables à partir desquels il est possible d’analyser et de simuler cette image simplifiée du système.
L’observation, c’est l’action de percevoir l’information importante pour comprendre l’état dans lequel se trouve le système.
Il y a les observations directes, auxquelles on accède simplement par les mesures fournies par des capteurs.
Il y a aussi des éléments cachés qu’il faut estimer en se basant sur les mesures et la connaissance à priori que constitue le modèle.
Ces estimations complètent les observations directes.
Mais les capteurs sont bruités et les modèles imparfaits.
Ainsi il faut intervenir pour limiter l’influence de ces incertitudes et imperfections.
Les mesures corrigées deviennent alors utilisables pour avoir une image nette de l’état du système.
Enfin, il y a l’étape de synthèse de la loi de commande ou l’art de plier les équations différentielles à sa volonté. Un système possède des entrées qui permettent la modification de son état.
Il faut construire ces entrées afin d’amener cet état à une valeur désirée à chaque instant.
Bien entendu, il faut que cette loi tienne compte de la connaissance qu’on possède sur le système. Et en même temps, il faut aller au-delà car cette connaissance est partielle et les mesures corrigées.
Il faut donc construire une loi robuste aux incertitudes et simplifications, voir une loi capable de s’adapter en fonction de l’information reçue.
Les travaux présentés correspondent à un itinéraire particulier au sein de cette trilogie.
On y trouvera la mise en exergue de quelques modèles de systèmes, comme les drones ou les véhicules, ayant servis de support à la validation des travaux présentés.
Dans une deuxième partie, sont présentés un ensemble de résultats obtenus lors d’un passage dans le domaine de l’estimation d’état en utilisant les techniques du calcul par intervalles.
Enfin, une partie importante de la présentation se focalisera sur la synthèse de commande, en particulier sur la proposition originale d’une méthode basée sur l’utilisation d’un modèle de comportement numérique tabulé.
Ce modèle, associé à un ensemble d’algorithmes, permet la réalisation d’une commande adaptée à une classe assez large de systèmes dynamiques non linéaires tout en diminuant l’effort nécessaire à la mise au point grâce à un nombre restreint de paramètre de réglage.
La construction de la table qui représente le comportement du système peut se faire hors ligne (en simulation) ou en ligne par un mécanisme d’apprentissage, ce qui conduit, à terme, à pouvoir se passer d’un modèle pour la mise en oeuvre.
La présentation se conclut sur la proposition de plusieurs évolutions de la commande proposée pour en étendre la robustesse et la versatilité.
Benjamin QUOST
Le mercredi 26 septembre 2018 à 14h dans l’amphi du Centre d’Innovation à l’UTC
Membres du Jury :
- Inés Couso, professeur, université de Oviedo
- Cassio P. De Campos, maître de conférences, université d’Utrecht
- Thierry Denœux, professeur, université de technologie de Compiègne (examinateur)
- Didier Dubois, directeur de recherches CNRS, institut de recherche en informatique de Toulouse
- Eyke Hüllermeier, professeur, université de Paderborn
Les travaux réalisés se situent à la croisée de l’apprentissage automatique et de la représentation des connaissances imparfaites. Ils concernent plus particulièrement la prise en compte de l’imperfection en apprentissage automatique (et notamment en classification supervisée et non supervisée).
Nous aborderons en particulier le cas de l’apprentissage d’un modèle basé sur une extension de la méthode du maximum de vraisemblance à des données crédales, la combinaison prudente de classifieurs binaires, et le calcul de partitions crédales à partir de données précises.
Enrico NATALIZIO
Le mercredi 15 novembre 2017 à 14h en amphi L103 (Centre Pierre Guillaumat)
Membres du Jury :
- M. Ian Akyildiz, professeur, Georgia institute of technology, school of electrical and computer engineering, Atlanta, USA
- M. Abdelmadjid Bouabdallah, professeur des universités, université de technologie de Compiègne, laboratoire Heudiasyc
- Mme Ana Cavalli, professeur des universités, institut national des télécommunications, département logiciels-réseaux, Évry
- M. Bertrand Ducourthial, professeur des universités, université de technologie de Compiègne, laboratoire Heudiasyc
- M. Serge Fdida, professeur des universités, université Pierre et Marie Curie, LIP6, Paris
- Mme Isabelle Guérin-Lassous, professeur des universités, ENS Lyon, LIP, Lyon
- M. Thomas Noël, professeur des universités, université de Strasbourg, laboratoire ICube, Illkirch
- M. Fabrice Valois, professeur des universités, INSA de Lyon, Villeurbanne
Sébastien DESTERCKE
Le vendredi 8 septembre 2017 à 14h en Amphi Gauss – Centre de recherche, à l’université de technologie de Compiègne
Membres du Jury :
- M. Thomas Augustin, professeur, Ludwig-Maximilians Universität, Munich
- M. Thierry Denoeux, professeur des universités, université de technologie de Compiègne, laboratoire Heudiasyc
- M. Didier Dubois, directeur de recherche, université Paul Sabatier, IRIT, Toulouse
- M. Yves Grandvalet, directeur de recherche, université de technologie de Compiègne, laboratoire Heudiasyc
- M. Patrice Perny, professeur des universités, université Pierre et Marie Curie, LIP6
- M. Henri Prade, directeur de recherche, université Paul Sabatier, IRIT, Toulouse
- M. Marco Zaffalon, professeur, université de Suisse italienne, SUPSI, Manno, Lugano, Suisse
Djamal BOUKERROUI
Vendredi 23 mai 2014 à 14h00 en L103
Membres du Jury :
- J‑L. Coatrieux, Directeur de Recherche Emérite, INSERM, Laboratoire LTSI, Rennes
- J‑P. Cocquerez, Professeur Emérite, Laboratoire Heudiasyc, UTC
- C. Fernandez-Maloigne, Professeur, Université de Poitiers, Laboratoire XLIM-SIC, Futuroscope Chasseneuil
- F. Meriaudeau, Professeur, Université de Bourgogne, IUT Le Creusot, Laboratoire Le2i
- Y. Zhu, Directeur de Recherche, INSA de Lyon, Laboratoire CREATIS, Villeurbanne
Pedro CASTILLO
Mercredi 16 janvier 2013 à 9h45 en N104
Membres du Jury :
- R. Chatila, Directeur de Recherche, Université Pierre et Marie Curie, ISIR, Paris
- C. Pégard, Professeur des Universités, UPJV, Labotatoire MIS, Amiens
- N. Silviu-Iulian, Directeur de Recherche, LSS-Supelec, Gif Sur Yvette
- P. Albertos, Professeur, Université Polytechnique de Valence, Espagne
- R. Lozano, Directeur de Recherche, UTC, Heudiasyc, Compiègne
- P. Rives, Chercheur, INRIA, Sophia-Antipolis
Alessandro VICTORINO
Mardi 20 novembre 2012 à 14h30 en L103
Membres du Jury :
- Saïd MAMMAR,
- Ahmed El-HAJJAJI
- Dominique MEIZEL
- Alain OUSTALOUP
- Brigitte D’ANDREA-NOVEL
- Patrick RIVES
- Ali CHARARA
- Philippe BONNIFAIT
Résumé : Les nouveaux systèmes d’aide à la conduite, embarqués sur les nouveaux systèmes de transport sûrs et durables, sont basés sur des dispositifs de sécurité active investis de nouvelles fonctionnalités, tels que la description précise de la dynamique du véhicule, l’interaction directe avec le système de navigation (le conducteur) et la perception de l’environnement où se déplace le véhicule.
Ces dernières années, nous avons développé au laboratoire Heudiasyc des méthodologies qui contribuent au développement des ces nouveaux systèmes de sécurité, en proposant des observateurs d’état appliqués à l’estimation de la dynamique de véhicules à partir des mesures non coûteuses. Ces observateurs, robuste aux imperfections des modèles, ont été à l’origine d’un nouveau système de diagnostic de conduite, basé sur l’évaluation anticipée du risque d’accident. Le système de diagnostic embarqué délivre au système de pilotage du véhicule une information de risque nécessaire à l’adaptation du mode de conduite.
Ce système de sécurité, en interaction avec le conducteur, a été mis en interaction avec l’environnement du véhicule, par l’intégration de la perception de la route fournie pars des capteurs embarqués.
Domitile LOURDEAUX
Le mardi 10 juillet 2012 à 14h00 en L200
Membres du Jury :
- Monique Grandbastien, Professeur Stéphane Donikian, Directeur de Recherche Inria
- René Mandiau, Professeur Vanda Luengo, Maître de Conférences HDR
- Jacques Marc, Directeur de Recherche
- Indira Thouvenin, Enseignant-chercheur contractuel HDR, Heudiasyc-UTC, Compiègne
- Jean-Paul Barthès, Professeur émérite, Heudiasyc-UTC, Compiègne
- Dominique Lenne, Professeur, Heudiasyc-UTC, Compiègne
Résumé : Les travaux menés dans le domaine de la réalité virtuelle permettent aujourd’hui d’envisager son utilisation de manière efficace pour la formation. Toutefois, les approches existantes ne permettent de gérer que des environnements peu interactifs, proposant des situations d’apprentissage peu complexes ou encore intégrant insuffisamment d’aspects collectifs et de personnages virtuels. Or, nous souhaitons proposer des environnements virtuels dans lesquels les utilisateurs peuvent réellement voir l’impact de leurs décisions sur des systèmes complexes intégrant à la fois des composantes techniques, organisationnelles et humaines qu’elles soient individuelles ou collectives.
Les méthodes de scénarisation actuelles consistent à déterminer à l’avance toutes les situations envisagées mais cette approche nécessite un énorme travail d’implémentation et limite l’évolutivité des environnements. Contrairement à ces approches déterministes, nous souhaitons créer des scénarios modifiables dynamiquement et permettre ainsi l’émergence de situations d’apprentissage variées et personnalisées mais rendant compte de situations écologiques observées sur le terrain. Cette approche permet de favoriser des apprentissages situés et d’augmenter la motivation et l’implication de l’apprenant. Il faut pouvoir à la fois s’assurer que les situations proposées soient pertinentes tant sur le plan pédagogique que sur le plan narratif, et contrôler l’occurrence de ces situations dans l’environnement. Ce contrôle est souvent fait au détriment de la cohérence du système technique ou des comportements des personnages virtuels.
Dans ce contexte, nous proposons de centrer nos travaux sur la composante » facteur humain » afin de prendre en compte l’activité de l’apprenant et que des personnages virtuels rendent compte de la variabilité des comportements humains dans des situations complexes. Notre projet de recherche vise donc à modéliser l’activité humaine et sociale et à proposer une scénarisation adaptative, c’est-à-dire à orienter dynamiquement le scénario et le comportement de personnages virtuels autonomes dans un environnement virtuel vers des situations d’apprentissage personnalisées et pertinentes sans nuire à la cohérence et sans contraindre l’émergence de situations. L’originalité de nos travaux consiste à coupler des environnements virtuels avec des techniques d’intelligence artificielle et à opérationnaliser des modèles issus de travaux en psychologie cognitive.
Notre contribution s’articule autour de la plateforme HUMANS. Elle comprend un outil auteur HUMANS-DL qui permet à différents experts de saisir des modèles (d’activité, de risques, du monde, etc.). Une idée forte que nous défendons avec ces modèles est de permettre aux moteurs décisionnels de s’appuyer sur des modèles rendant compte de situations écologiques observées sur le terrain par des experts et de faire émerger des situations d’apprentissage pertinentes. Ces modèles sont directement interprétables par les moteurs décisionnels de la plateforme :
- REPLICANTS pour la modélisation de personnages virtuels autonomes dotés de caractéristiques cognitives (e.g. émotions, personnalité, etc.) ;
- SELDON pour déterminer les situations pédagogiques et narratives pertinentes au regard du profil de l’apprenant et d’objectifs de formation et pour contrôler dynamiquement le scenario d’un environnement virtuel complexe et cohérent ;
- MONITOR pour le suivi de l’apprenant (e.g ; traces, critères de performance), etc.
La plateforme HUMANS a été mise en œuvre pour développer différents types d’application de formation : à la direction d’équipe, aux métiers de l’aéronautique, à la maîtrise des risques sur sites à haut risque, des équipes de secours suite à des attaques terroristes, à la garde d’enfants, etc.
Le travail présenté dans cette HDR est le fruit d’un travail passionnant menés avec les différents partenaires de ces projets, mes collègues, les ergonomes et en particulier Jean-Marie Burkhardt, mes doctorants, postdoctorants et étudiants : Wajih Bouslimi, Lydie Edward, Kahina Amokrane, Margaux Lhommet, Camille Barot, Kevin Carpentier, Vincent Lanquepin, Julien Saunier, Hazaël Jones, etc.
Yacine CHALLAL
Le mercredi 27 juin 2012 à 14h00 en L103
Membres du Jury :
- Abdelmadjid Bouabdallah, Professeur, Heudiasyc-UTC, Compiègne
- Jacques Carlier, Professeur, Heudiasyc-UTC, Compiègne
- Bernard Cousin, Professeur, Université Rennes 1, IRISA
- Walid Dabbous, Chercheur Senior INRIA, Sophia Antipolis
- Maryline Laurent, Professeur, Telecom & Management SudParis, Evry
- Jean-Frédéric Myoupo, Professeur, Université Jules Verne, Amiens
Résumé : La prolifération des réseaux ad hoc mobiles, pair-à-pair et de capteurs a encouragé le développement des concepts d’une informatique autonome avec potentiellement un large éventail d’applications. Or, la vulnérabilité inhérente de ces réseaux autonomes introduit de nouveaux challenges de sécurité, telles que des attaques internes menées par des entités malveillantes. Plusieurs de ces attaques sont difficiles à détecter et à contrarier en raison de leur comportement similaire au comportement de processus légitimes des systèmes en interaction. Par ailleurs, la limitation des ressources de certains réseaux autonomes (réseaux de capteurs sans fil, réseaux mobiles ad hoc) constitue un autre grand challenge pour leur robustesse qui englobe à la fois la tolérance aux défaillances et la sécurité.
Dans ce contexte, nos travaux se sont articulés autour de deux axes de recherche qui se situent à deux limites de la connaissance contemporaine sur la sécurité des systèmes : la sécurité des systèmes complexes en interaction via la coopération et la sécurité des systèmes à fortes contraintes de ressources. Nous nous sommes fixés comme objectif le développement de solutions algorithmiques aptes à satisfaire les besoins des utilisateurs en termes de performance et de robustesse tout en leur permettant de faire abstraction de la complexité sous-jacente. Nous avons démontré à travers nos travaux que l’interaction robuste et sécurisée entre ces systèmes atypiques est possible. Elle est possible grâce à une nouvelle appréhension de la sécurité basée sur la collaboration de processus de confiance, et la prévention à base de mécanismes proactifs de tolérance aux dysfonctionnements.
Vincent FREMONT
Le lundi 18 juin 2012 à 10h00 en L103
Membres du Jury :
- Didier AUBERT, Directeur de Recherche, IFSTTAR, Paris
- Philippe BONNIFAIT, Professeur, Heudiasyc-UTC, Compiègne
- Jean-Pierre COCQUEREZ, Professeur, Heudiasyc-UTC, Compiègne
- Simon LACROIX, Directeur de Recherche, CNRS-LAAS, Toulouse
- Philippe MARTINET, Professeur, IRCCYN-Ecole Centrale de Nantes
- Mustapha EL MOUADDIB, Professeur, MIS-Université de Picardie Jules Verne, Amiens
Résumé : Depuis plusieurs années, et face au problème de santé publique mondiale que constituent les accidents de la route, les constructeurs automobiles, en partenariat avec les universitaires, étudient des systèmes avancés de sécurité pour la conduite automobile permettant ainsi de réduire le nombres d’accidents. D’un point de vue académique, ces travaux de recherches se regroupent sous la thématique du véhicule intelligent et se décomposent en différents groupes liés au degré d’autonomie du véhicule et à l’état prospectif des travaux.
La perception de l’état de l’environnement proche du véhicule est un des aspects critiques liés aux applications du véhicule intelligent. D’un point de vue capteurs pour la perception robotique, les caméras occupent une place de choix. En effet, comparées à d’autres capteurs tels que le GPS, les centrales inertielles ou les capteurs de distance (radar, laser, ultrasons), les caméras offrent la plus grande quantité d’information et, de part leur polyvalence, permettent d’obtenir aussi bien des informations contextuelles de haut niveau sur la scène observée, que des informations de profondeur, et ce à haut débit et à bas coût. Ce sont, de plus, des capteurs passifs qui consomment peu d’énergie et qui sont facilement miniaturisés. Néanmoins, leur utilisation n’est pas si simple et pose un certain nombre de problèmes théoriques liés à la façon dont ce capteur perçoit son environnement.
Dans ce contexte, cette habilitation a pour but de présenter les différentes contributions liées à l’étude et à l’utilisation des systèmes multi-caméras pour la perception 3D embarquée et l’analyse de scènes dynamiques dans le contexte des véhicules intelligents. Les points forts des approches développées portent sur l’exploitation des points d’intérêt, l’utilisation conjointe des contraintes géométriques multi-vues et du mouvement apparent pour l’analyse de scènes dynamiques, la détection et le suivi d’objets 3D par fusion d’informations multimodales référencées vision et l’étalonnage géométrique caméra/lidar. De plus, ces différents travaux de recherche ont abouti à des systèmes embarqués temps-réel fonctionnels sur les véhicules expérimentaux du laboratoire Heudiasyc.
Fahed ABDALLAH
Le mercredi 1er décembre à 10h30 en L103
Membres du Jury :
- Luc Jaulin, Professeur, ENSIETA, Brest
- Michèle Rombaut, Professeur, Université Joseph Fourier, Grenoble
- Jean-Yves Tourneret, Professeur, Université de Toulouse
- Thierry Denoeux, Professeur, Université de technologie de Compiègne
- Bernard Dubuisson, Professeur émérite, Université de technologie de Compiègne
- Cédric Richard, Professeur, Sophia-Antipolis, IUF, Nice
- Hichem Snoussi, Professeur, Université de technologie de Troyes
Antoine JOUGLET
Le jeudi 4 février à 10h en L103
Membres du Jury :
- Philippe Baptiste, Directeur de Recherche au CNRS, Ecole Polytechnique, Palaiseau
- Jean-Charles Billaut (rapporteur), Professeur à l’Université François Rabelais, Tours
- Jacques Carlier, Professeur à l’Université de Technologie de Compiègne
- Philippe Chrétienne (rapporteur), Professeur à l’Université Pierre et Marie Curie, Paris 6
- Gerd Finke (rapporteur), Professeur à l’Université Joseph Fourier, Grenoble
- Aziz Moukrim, Professeur à l’Université de Technologie de Compiègne
Résumé : La plupart des problèmes d’optimisation combinatoire appartiennent à la classe des problèmes NP durs. La résolution exacte d’une instance d’un de ces problèmes nécessite de trouver des moyens efficaces pour réduire son espace de recherche.
Dans ce cadre, l’utilisation des règles de dominance est évidente puisque leur raison d’être est de réduire statiquement ou dynamiquement cet espace de recherche au cours de la résolution du problème.
Après une brève présentation formelle des règles de dominance et de leurs principales utilisations, nous décrirons nos propres contributions dans les domaines de l’ordonnancement et du placement.
Indira THOUVENIN
Hatem BETTAHAR
Marie-Hélène ABEL
Isabelle FANTONI-COICHOT